dimanche 31 août 2014

Le faire ou mourir de Claire-Lise Marguier

Synopsis Damien est un garçon trop sensible, méprisé par ses copains de classe depuis toujours et incompris de ses parents. Dès l’arrivée dans son nouveau collège, il se retrouve par miracle sous la protection de la bande de gothiques et de son leader, Samy, un garçon lumineux, intelligent et doux, en dépit de son look radical.Très vite, Damien devient Dam, adopte piercings et vêtements noirs et, surtout, trouve auprès de Samy un véritable ami, et peut-être plus, au point de déclencher des représailles chez son père, contre ces « mauvaises fréquentations ».Au fur et à mesure des pages, le lecteur découvre la profondeur de la souffrance de Dam : depuis longtemps il a pris l’habitude de se scarifier les cuisses, incapable qu’il est d’exprimer sa souffrance et sa solitude.  (...)
Edition : Rouergue ; 103 Pages.
Parution : 11/09/2011

Mon avis : Pour une fois je ne sais pas trop quoi vous dire sur ce livre qui est autant remplie de bonnes choses que de défauts mais, une chose est sûre, pour une raison mystique j’ai bien aimé, essayons d’être plus clair, commençons par le style de l’auteure ( ma première auteure française, yeaaah ! )  qui n’est pas courant du tout. Déjà, elle nous plonge dans les pensées de son personnage principal, Damien ou plus communément “ Dam “. C’est un ado de quinze ans au début du livre et j’ai eu des problèmes avec ce garçon. Une alchimie bancale, c’est ce que je ressens à son égard. Je déteste mais alors je déteste les personnages trop fragiles, qui se laissent marcher sur les pieds, qui pleurent pour un oui ou un non mais c’est bizarre, il ne m’a pas autant agacée comme d’autres dans le genre ont pu le faire avant lui. Son histoire assez larmoyante est du genre à adoucir le lecteur, elle fait en sorte qu’on soit conciliant avec lui mais c’est vrai que même avec ça, d’après moi, il méritait d'être plus secoué que ça !- Même si au fil des pages, on se dit qu’il en a reçu quand même pas mal de claques - Ensuite, il y’a Samy, mon personnage préféré du livre mais pas de tous les temps non plus - vous voyez le genre ? - Le problème avec ce bouquin, c’est qu’il est truffé de stéréotypes dont Samy et Dam sont victimes - comme tous les autres…. - et ça plombe un peu mon engouement. Samy, il m’a vraiment ému, plus que la souffrance et les débats internes de Dam tout au long du roman, ce qui est un peu triste. 

Revenons au style de l’auteure car les autres personnages sont soit très méchants, soit très gentils, à part la mère de Dam pour qui l’histoire au finale m’a fait tout drôle, son déclic s’est fait trop tard pour que ça paraisse naturel, c’est comme si l’écrivain avait choisi de la faire passer d’un camp à un autre car c’était la meilleure façon de clore son histoire. Donc la plume. Il faut un temps d’adaptation, c’est vraiment un drôle de style, sans guillemets pour les dialogues, peu de descriptions voir aucune maintenant que j’y pense, que des sentiments à la pelle, des émotions pas toujours très bien transmises à travers les mots. Le plus gros problème à mon avis c’est les répétitions, beaucoup trop de phrases, de mots qui se répètent « trouille » ; « larmes »… C’est très simpliste niveau vocabulaire, du coup très accessible mais, trop simpliste quand même. Ensuite ce qui m’a dérangé sans vraiment me frustrée, c’est qu’on rentre directement dans l’histoire avec le sentiment qu’on commence à la moitié. J’avais l’impression qu’il manquait un bout, quelques chapitres d’introductions. Elle nous a envoyés ça à froid. Ça m’a surprise plus qu’autre chose mais le reste de la lecture c’est fait avec une grande facilité, j’ai lu ça en un jour. 

Néanmoins, quelques phrases sont joliment tournées, elles sont rares et ça m’afflige. Les jeux de mots avec le prénom de Dam c’était vraiment intelligent, le titre de l’ouvrage qui prend tout son sens à la fin, ça m’a fait sourire… Pleines de bonnes choses en ressortent mais les côtés négatifs un peu trop nombreux m’ont volé mon “ coup de coeur “ j’aurais vraiment voulu pouvoir l’apprécier jusqu’à demander en épousailles l’auteure - haha - mais ce n'est pas le cas. Concernant la fin, il y a deux versions et c’est un coup de théâtre, moi qui vois tout voir venir d’habitude, j’étais surprise ! - ce n’est pas un truc de fou non plus mais ça surprend, surtout venant de la part du fragile et sensible Dam. - Ces deux versions se complètent et d'après moi, la dernière est la meilleure.

En bref : Je t’aime moi non plus, voilà ce que je peux en dire. Ce livre m’a fait verser une petite larmichette, ce qui est rare ! C’est émouvant, maladroit - maladresse pas vraiment charmante, malheureusement - mais je le conseille tout de même. Beaucoup de gens disent «  Il faut le faire lire aux parents etc.… » mais, concernant l’homosexualité et la scarification, je ne pense pas ce que soit le meilleur livre à proposer aux plus grands. Par contre, pour les plus jeunes - pas trop non plus, à partir de treize/quatorze ans allons nous dire - partager cette lecture ne serait pas une trop mauvaise idée. Prenez votre courage à deux mains et lancez-vous dans cette aventure si le coeur vous en dit !

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